Si vous avez eu l’occasion de « rooter » votre Android, c’est à dire grosso modo avoir retiré les verrouillages appliqué sur le système d’exploitation des téléphones portables Android, vous êtes peut être déjà au courant de l’apparition sur le marché des logiciels d’un outil nommé SERVAL.
Serval, pour téléphoner gratuitement
Ce Logiciel vous permet de vous connecter de pair a pair avec un autre téléphone mobile situé a quelques metres du votre. Et ceci sans carte SIM, sans antennes relais, sans rien d’autres en plus …
Un système de réseaux maillé
De prime cela ne semble pas si extraordinaire; si comme moi vous avez juste quelques notions en réseaux; sans être un gourou non plus, vous connaissez peut-être déjà le principe des réseaux de pair a pair, que ce soit en WIFI ou avec une autre connections non filaire. Le principe fonctionne comme si vous cherchiez votre chemin sur un filet de peche. Vous allez le parcourir en passant par les différents noeuds qui le constitue, vous imaginez bien qu’il existe alors autant de chemin différents qu’il y’a de noeud dans votre filet, alors si vous n’êtes pas trop bête, vous chercherez à parcourir le chemin le plus court si il est disponible, soit le chemin ayant le moins d’embuche.
Le noeud, ici c’est justement le téléphone, qui acceptera votre information et la retransmettra si nécessaire au prochain noeud. Les téléphones se parlent en direct, ou a défaut d’éloignement, en passant par un autre téléphone, le tout sans antennes relais. Le principe semble simple et puissant.
Il faut donc un réseaux suffisamment dense pour accepter les connexions les plus éloignées physiquement. Ensuite, le principe même d’un téléphone mobile est justement sa capacité à être mobile, donc en mouvement et par conséquence passer souvent par différentes routes. Ce qui fait que votre réseaux peut difficilement être capté par qui que ce soit. Car pour pouvoir intercepter vos données, il faut se trouver sur le passage et être sur que votre prochaine connexion se fera sur cette même route. Ceci est forcement incertain, ce genre de réseaux tente de modifier les routes utilisé pour éviter le passage par un noeud trop lent, ou qui ne peut retransmettre l’information … Par conséquence, si vous tentez d’intercepter les informations d’une personne particulière, vous êtes dépendant, des noeuds qui vous précédent et ceux auquels vous vous connectez aussi …
Serval échappe au contrôle des états
En utilisant le principe d’un maillage du réseau ( un « mesh » ), on decentralise donc le réseaux, les opérateurs ne peuvent donc pas savoir ce qui se passe dessus, et encore moins l’État. Le concept n’est cependant pas nouveau, dès les années 1980 des ingénieurs travaillaient déjà sur des systèmes similaires, mais les compagnies de téléphones ont tout fait pour empêcher cette pratique et rester sur un système identique au telephone fixe ( « filaire ») techniquement caduque mais commercialement plus profitable. Ainsi les opérateurs verrouille les mobiles afin de les empêcher de se connecter directement, mais plutôt de passer par des antennes relais, et aussi par leurs propre systèmes de facturation.
L’utilisation d’un système similaire à Serval, pourrait donc ouvrir la porte à des fonctionnalisées très puissantes, et pourrait résoudre certain problèmes aujourd’hui difficilement solvable. Mais d’autres difficultés viennent s’intercaler, puisque évidement, ceci échapperait au buzziness des télécom .
Aussi, la première version du logiciel utilise la capacité WiFi du mobile pour mailler le réseau avec une porté d’une centaine de metre dans le meilleur des cas, mais cela reste rare, et il faut plutôt compter une dizaine voire vingtaine de metres au plus entre chaque noeud. M. Gardner-Stephen souhaitant déployer en priorité dans des régions ayant des carences de réseaux, tels les campagnes reculés, ou certaines régions tiers monde délaissé par les opérateurs car difficilement rentable. Mais aussi dans certaines régions ou l’on ne peut poser des émetteurs, car le terrain est dangereux, ou détruit par des catastrophes naturelles.
Cependant, là où ce principe serait réellement efficace serait les grandes villes, là où tout le monde possède un mobile, le réseaux étant plus dense, conférant au réseaux rapidité et efficacité, avec un risque de panne proche de zéro, ( encore une fois un noeud inaccessible, est dessuinte remplacé par un voisin. ). Car dans les zones reculé, peu peuplé, diminue le nombre de noeud, et aussi la porté du réseau.
Ainsi une prochaine version utilisant les fréquences GSM se heurte au système juridique….
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